Heureusement que les couettes sont épaisses (en plume de lama ?) car le chauffage a fonctionné 2 h puis nous avons eu un léger courant d’air froid persistant sur la tête pendant toute la nuit, d’où la position enfouie.
Donc, nous voilà arrêtés dans ce charmant endroit car le refuge que nous devons rejoindre à 4600 m d’altitude pour y passer la nuit est bloqué sous la neige. Plus personne ne passe et donc nous ne pourrons pas poursuivre notre voyage jusqu’à l’extrême sud de la Bolivie (il nous restait 2 jours). C’est rageant, mais incontournable. Nous ne verrons donc pas ni désert du Siloli ni les lagunes ! Notre guide nous organise donc des visites de remplacement. Ce matin le ciel est clair. Nous commençons par la visite du village brûlé qui domine San Pedro de Quemez. Ce village ainsi que toutes les ressources agricoles environnantes ont été brûlés par les habitants pour arrêter la progression des chiliens lors de la guerre qui a opposé la Bolivie au Chili il y a 120 ans.
Puis nous partons à la recherche de peintures rupestres et de pétroglyphes que même notre guide ne connait pas. Nous nous enfonçons seuls dans le désert. Il n’y a pas âme qui vive à des kilomètres à la ronde et bien entendu aucune voie carrossable depuis que nous avons quitté Uyuni.
Finalement nous les trouvons juste avant qu’une énorme tempête de sable se lève.
Nous ne voyons plus rien par les vitres de la voiture. C’est impressionnant.
Nous décidons de repartir vers le Salar en désespoir de cause. En chemin nous nous arrêtons pour voir des grottes de coraux pétrifiés ainsi qu’un cimetière pré-inca. Curieux.
La tempête de sable se lève un peu pour nous permettre de faire un pique-nique très très aéré. Puis nous retraversons le Salar pour arriver à l’hôtel à Tahua au pied du volcan Tunupa.