Avant de partir, nous prenons quelques instants pour sortir dans le quartier de l’hôtel. Pas très loin, dans un petit parc, nous regardons un groupe jouer au jianzi (ça se prononce tiènnsse). Ce jeu traditionnel chinois se joue avec un petit objet à plume qu’il faut se passer en jonglant avec les pieds. Ce n’est pas si facile.Tandis que plus loin une discussion s’est instaurée autour de la calligraphie de caractères : à l’eau sur le sol
En quittant Dengfeng, une statue monumentale sur fond de grues attire notre attention. Il est vrai que le développement de l’urbanisation ne passe pas inaperçu.
Nous partons pour Zhengzhou, capitale du Henan (qui signifie « sud du fleuve »), province de 100 millions d’habitants, berceau de la civilisation chinoise, pour prendre le TGV local (c’est vrai qu’il est à grande vitesse) dans une gare surdimensionnée, moderne et ultrapropre.
Après 3h de voyage, notre train, qui se dirigeait vers le nord, change de direction en gare de Shijiazhuang vers l’ouest. Tous les passagers se lèvent et nous font des signes : il faut tourner les sièges pour se retrouver à nouveau dans le sens de la marche. Quelle organisation !
Nous allons à Taiyuan, capitale du Shanxi (« à l’ouest des montagnes »), petite province de 34 millions d’habitants, limitrophe du Désert de Gobi et productrice du tiers du charbon chinois. On trouve aussi ici une énorme usine d’acier inoxydable. C’est là que nos casseroles sont fabriquées, sous-traitées par les grandes marques. A noter que je sous-traite aussi la mise en ligne de ce blog à un petit français sous-payé, en raison d’un wifi certes bon, mais sans accès à Google, Facebook, MSN et autres réseaux occidentaux, dont Anavole. Les joies de la mondialisation sélective !
Nous arrivons à Pingyao en fin de journée après 2 heures de route (100 km). Il faut dire que la circulation dans ces grandes villes est toujours problématique.Nous nous installons à l’hôtel avant de faire une petite promenade nocturne. Les boutiques de vinaigre, spécialité du coin, sont nombreuses. Jarres noires pour le vinaigre, jarres blanches pour l’alcool.