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Petit bond dans le passé *7

Pingyao a réussi à préserver miraculeusement son centre historique des guerres contre les anglais, contre les japonais, de la guerre intérieure (guerre civile menant à l’avènement de Mao). Notre hôtel est installé dans une maison traditionnelle et notre lit est un « kang », large lit en brique (dur) chauffé par en dessous (pas en ce moment, il ne fait pas assez froid).

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Nous visitons la ville en commençant par la porte Sud et les remparts très bien conservés et/ou rénovés. On domine les toits serrés des demeures anciennes.

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Sur les remparts, nous admirons les reconstitutions en bronze de personnages d’époque. Ici les veilleurs de nuit, très utiles pour signaler les départs d’incendies qui pourraient se propager facilement d’un toit à l’autre.

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En redescendant, on s’arrête au Temple de Confucius. On nous explique les paroles du Sage : chacun à sa place et la femme à la cuisine. Quelle belle idéologie originale ! Les étudiants viennent ici déposer de petites plaquettes rouges en faisant le  vœu de réussir à leurs examens. Les enseignements de Confucius y sont également illustrés, ils s’adressent évidemment aux mâles : respecter les rites, maitriser la musique, l’écriture, le tir à l’arc, la conduite des chars et la science des nombres.

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Il en a dit des choses, ce gars là. Il décrit les différentes phases de la vie ainsi :

à 30 ans, c’est le temps de choisir un métier

à 40 ans, c’est le temps des réponses, ce n’est plus le temps des questions

à 50 ans, c’est le temps d’enseigner

à 60 ans, c’est le temps d’écouter les bonnes paroles et de rejeter les mauvaises

à 70 ans, c’est le temps de faire ce qu’on veut. Il était temps !

Ensuite on visite le Temple Taoiste des Dieux de la Cité. Il y en aura pour tout le monde. Les salles dédiées au dieu de la richesse, au dieu de la cuisine, au dieu de la ville se succèdent sans oublier la reconstitution très imagée des Enfers et des tortures qui attendent les pauvres pêcheurs.

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A l’intérieur des calligraphes sont au travail.

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Il est l’heure d’aller déjeuner à l’hôtel. En revenant on en profite pour étudier la nourriture vendue dans la rue. On goûte les gâteaux de lune faits avec de la farine de millet. C’est bon.

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Avant de reprendre notre route vers le sud, on fait une dernière visite à la première banque ouverte à Pingyao en 1823 : la banque Rishengchang. A l’époque on échange lingots d’argent et lettres de change. Cette petite ville devint alors un des plus grands centres financiers de Chine, mais pour seulement 100 ans, car les banques fermèrent en 1932 entrainées dans la chute de l’empire.

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On reprend ensuite notre véhicule pour revenir prendre notre train de nuit à Taiyuan. En chemin on s’arrête à la résidence de la famille Qiao pour une dernière balade. Résidence impressionnante par son nombre de cours et de bâtiments. On apprend comment de génération en génération la maison s’agrandit et la liste des codes qui déterminent qui habite où et comment se déroule la vie de famille : les hommes d’un côté, les femmes et les enfants de l’autre, les servantes mariées de préférence pour éviter que les fils de la maison s’en occupent, etc… Les derniers héritiers ayant émigré, la maison est désormais la propriété de l’état. C’est ici que fut tourné le film « épouses et concubines » en 1991.

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Et on a mal aux jambes. La journée s’avance, on arrive à la gare et on s’installe dans la salle d’attente VIP pour 3 heures, notre train ne partant qu’à 22h45. On continue notre route vers le sud.

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